La pandémie due au Covid-19 continue de mettre à mal les entreprises françaises. Selon une étude de l’observatoire français des conjonctures économiques, une perte de 120 milliards d’euros est envisagée pour la France, à l’issue des huit semaines de confinement (du 17 mars au 10 mai 2020).
Au début de la crise sanitaire, l’Etat a mis en place des aides financières en débloquant 300 milliards d’euros afin de permettre aux entreprises en tension de garantir leurs lignes de trésorerie. Et depuis le 2 mars 2020, la Banque publique d’investissement (BPI) a dévoilé son plan d’urgence. C’est donc dans cette situation inédite, qu’elle prévoit des dispositifs financiers en lien avec les Régions.
Et si c’était le bon moment pour négocier un virage numérique et former ses équipes ?
Dans cette conjoncture exceptionnelle, la BPI et les Régions prévoient le prêt rebond et le prêt rebond full digital. En Bretagne par exemple, les prêts seront octroyés au taux préférentiel de 0 %, sans demande de garantie et sur une durée de 7 ans, différé d’amortissement en capital de 2 ans.
Ils sont accessibles aux PME ayant 12 mois d’activité minimum. Tous les secteurs sont concernés, à l’exception des SCI, des entreprises d’intermédiation financière, de promotion et locations immobilières ou encore des entreprises agricoles justifiant d’un chiffre d’affaires inférieur à 750 000 €.
Le prêt rebond va de 10 000 € à 300 000 € et permet de financer notamment des investissements immatériels, comme des coûts de mise aux normes, des frais de prospection, etc. En outre, ce prêt peut aussi pallier aux besoins de trésorerie, ainsi qu’à l’augmentation du besoin en fonds de roulement. Il est également possible d’utiliser une partie de cette somme pour les investissements corporels à faible valeur de gage, tel que du matériel informatique.
Pour le prêt rebond full digital, son montant varie de 10 000 à 50 000 €. A destination des projets informatiques, ce dispositif fonctionne pour les investissements immatériels et le matériel informatique.
Côté modalités, ces aides financières bénéficient d’une aide de l’Etat et sont soumis à la règle des minimis.
Afin de faire face à des soucis de trésorerie passagers et dans l’attente d’un retour à la normale, la BPI propose le prêt atout.
Les petites et moyennes entreprises, ainsi que les entreprises de taille intermédiaire, actives depuis plus d’un an peuvent en bénéficier. En revanche, les SCI, les entreprises d’intermédiation financière, les entreprises de promotion et de locations immobilières, les entreprises agricoles ayant un CA inférieur à 750 000 €, et les entreprises en difficulté ne sont pas éligibles.
Les PME peuvent accéder à des sommes allant de 50 0000 € à 5 000 000 € et jusqu’à 30 000 000 € pour les ETI. Un sérieux coup de pouce, sans garantie demandée. A taux variable ou fixe, selon l’entreprise, ce prêt est remboursable sous 3 à 5 ans ; différé d’amortissement en capital jusqu’à 12 mois.
Le prêt garanti par l’Etat (PGE) concerne toutes les entreprises, de toutes tailles. A l’exception des SCI, les entreprises d’intermédiation financière, établissements de crédit et des sociétés de financement.
Accordé à un taux de 0,25 %, ce prêt prévoit un montant allant jusqu’à 3 mois du chiffre d’affaires national en 2019 de l’entreprise. Ou bien, pour les entreprises innovantes, voire créées depuis le 1er janvier 2019, une somme comprenant deux années de masse salariale.
Cette aide servira aux dépenses concernant un besoin de trésorerie ponctuel ou une augmentation exceptionnelle du fonds de roulement. A noter qu’aucun remboursement ne sera exigé la première année. Et avec la possibilité d’amortir le prêt sur 5 années au maximum.
Enfin, une bonne nouvelle en ces temps de confinement : la possibilité d’obtenir des aides financières pour se former. Si vous êtes en chômage partiel, vous pouvez en faire la demande auprès de votre opérateur de compétences (OPCO).
Le dispositif FNE (formations prises en charge par l’Etat pendant l’activité partielle) est déclenché depuis le 14 avril 2020. Il englobe toutes les actions de formation du plan de développement de compétences, certifiantes ou non.
Par contre, il s’agit uniquement de formations à distance et ce, durant la période d’activité partielle. Évidemment les temps de formation se font sur les périodes d’inactivités des salariés. Quant au montant de la formation, il peut grimper jusqu’à 1500 € par salarié.