La gestion de la supply chain (ou chaîne logistique) est aujourd’hui à la fois une responsabilité envers le client et un atout pour se différencier de la concurrence. En effet, une entreprise ne se différencie plus uniquement par une stratégie marketing, mais également par une bonne gestion de sa chaîne logistique. Sa transformation digitale est donc inévitable pour les entreprises qui souhaitent rester compétitives.
Comme toujours me direz-vous, le consommateur est à l’origine des bouleversements dans la chaîne logistique. On entend souvent les effets sur les services commerciaux et marketing puisqu’ils sont en lien direct avec le client, et pourtant la logistique est tout autant touchée par les tendances des consommateurs. Sa transformation digitale devient donc une nécessité.
Des exemples de tendances qui impactent la chaîne logistique ?
– La vente multicanale et le développement du cross-canal
– Une accélération croissante du cycle de vie produit
– Une prise en compte des impacts environnementaux par les consommateurs
– Une exigence de transparence de l’information par les consommateurs et par la législation
Pour certains, la logistique se résume en 3 mots : commande, livraison, facture. Et pourtant c’est bien plus compliqué que cela. Alors que les responsables logistiques se sont longtemps focalisés sur la réduction des coûts, aujourd’hui ses responsabilités s’élargissent :
– La gestion des achats
– La gestion des transports
– La gestion des entrepôts et des stocks
– La gestion de la traçabilité et de la qualité
– La gestion de la production
Ainsi, la gestion de la supply chain prend des allures de stratégie visant à trouver un équilibre entre optimisations (financiers, temps…) et risques (innovations, stocks…).
La traçabilité et la qualité représentent des fonctions transverses dans l’industrie et plus particulièrement dans l’agroalimentaire. En effet, c’est un secteur exigeant, de par l’environnement concurrentiel et la réglementation :
– Des normes et des réglementations en mutation permanentes (INCO)
– La généralisation et la montée en qualité des produits à marque de distributeur (MDD)
– Des consommateurs toujours plus préoccupés par la sécurité alimentaire
Gestion de la traçabilité et du contrôle qualité
Afin de répondre à ces exigences, les entreprises doivent avoir les capacités de fournir les informations nécessaires et donc de maîtriser le suivi du produit de l’achat à la vente. Les gestionnaires de la chaîne logistique doivent également collaborer avec les gestionnaires de la production afin de pouvoir collecter les données en temps réel. Cela permettra donc par exemple dans le secteur agroalimentaire de fournir d’avantage d’informations sur les aliments aux consommateurs, d’identifier les risques en matière d’intoxication alimentaire, d’opérer plus facilement des retraits de produits alimentaires, de protéger la santé publique, ou d’identifier les causes d’un problème en remontant la chaîne alimentaire.
« La gestion de la traçabilité dans notre ERP nous garantit de retrouver instantanément la destination de tous les produits fabriqués avec un lot, au cas où un de nos fournisseurs déclarerait un incident. Cela nous permet d’avoir une gestion de crise très rapide si un jour ce type d’alerte survenait. »
Tous les produits sont soumis à des réglementations précises et c’est encore plus vrai dans le domaine de l’alimentaire qui doit faire face à des règles très strictes (allergènes, conservateurs, contaminants, environnement, agriculture raisonnée, etc). La fiche article est donc un élément très important du système d’information pour les industriels et se doit d’être la plus précise possible.
– La norme HACCP étant la plus connue depuis que l’Union Européenne l’a rendue obligatoire
– Les normes IFS, BRC et EurepGap, créées par les représentant de la grande distribution. Celles-ci imposant de structurer ses méthodes de travail en matière de sécurité alimentaire.
– La norme INCO 1169/2011, réglementant l’étiquetage pour faciliter la lisibilité des informations produit.
En 2013, Findus a fait les frais d’un manque de traçabilité et de contrôle qualité dans son organisation industrielle. Pour résultat, des lasagnes qualifiées comme étant à la viande de bœuf se sont retrouvées avoir des traces de viande de cheval. Findus faisant appel à différents sous-traitants, cette affaire a révélé, non pas un cas de fraude isolé à une entreprise, mais un manque de contrôle qualité à l’échelle européenne. Depuis, de nombreux efforts ont été réalisés que ce soit au niveau européen (avec un renforcement des normes et contrôles), qu’au niveau des entreprises.
Il est important de collaborer entre les différents acteurs de la chaîne logistique. Une communication permanente permet de fiabiliser l’information jusqu’au client final. Aujourd’hui c’est un véritable atout concurrentiel.
Que vous soyez fournisseur de matière première, fournisseur de produit finis, ou que vous fassiez appel à la sous-traitance, les solutions sont nombreuses pour vous assurer une traçabilité de vos produits et un contrôle qualité dans les règles. Pour cela vous pourrez vous équiper de solutions adaptées à vos problématiques de logistique :
Un progiciel de gestion intégrée ERP
Pour pouvoir anticiper et trouver l’équilibre optimisations/risques
Mes (manufacturing execution System)
Pour récolter en temps réel les données de l’ensemble de l’usine, ou par atelier.
Un module de gestion de la chaîne logistique et du transport
Pour maîtriser le suivi de votre marchandise
Un module de gestion d’entrepôt (wms)
Pour fiabiliser les stocks et optimiser les surfaces
Un module de traçabilité prodUit
Pour améliorer la traçabilité des flux entrants et sortants
Un module de gestion Eai/edI
Fluidifier les échanges entre les différents acteurs impliqués dans la supply chain
Un système de traçabilité par terminaux mobiles (tms)
Pour améliorer la traçabilité des flux entrants et sortants
Identifier les flux d’informations, selon leur nature ou leur provenance, permet de localiser rapidement la donnée clé et d’en faire une utilisation optimale. Avec ces d’outils, l’impératif vital d’agilité et de réactivité dans les relations avec les partenaires est désormais une pratique aisée. Pour atteindre un objectif partagé, quoi de plus simple que d’échanger avec un partenaire qui dispose des mêmes informations ?
De la même manière, une supply chain digitalisée permet de sécuriser et renforcer les liens entre les maillons de la chaîne. Elle prévient par exemple des ruptures sur les plateformes logistiques entre l’industriel et le distributeur, ce qui serait préjudiciables à tous les partenaires. Ainsi, on évite un manque à gagner tout autant que la facturation de pénalités entre les différentes parties.
Un canal d’échange fiable combiné à des outils de gestion de l’information performants, c’est pouvoir capter et transmettre la bonne indication à tout moment. Dans un environnement en mouvement, une base interne solide constitue une véritable force pour avancer. Et la bonne maîtrise des relations directes se révèle être la clé de voûte qui fait fructifier cette base. Par la transition numérique de ces pratiques, vous pouvez désormais travailler en collaboration plus efficacement, et d’augmenter votre rentabilité.
La transition numérique a également pour objectif de pousser la performance en matière de gestion. Ainsi, elle permet de créer des processus de conduite d’entreprise de sorte à augmenter significativement et régulièrement la qualité des activités. Une facette des enjeux de cette transformation digitale est donc tout autant de réduire le risque d’erreur, que d’en réduire le poids potentiel et la portée.
Travailler sur toutes les strates de la supply chain et pousser la démarche qualité au-delà des murs de l’entreprises constituent aujourd’hui un atout non négligeable. Une manière de garantir à l’entreprise une certaine sécurité dans l’optique de sa pérennisation et de son développement. Utiliser la solution numérique adaptée revient à vous libérer de ces contraintes et vous donner l’opportunité de prendre la meilleure décision.
Finalement, ces outils de transition digitale ne feraient-ils pas passer l’entreprise de la supply chain au supply network ?